
Je refoulai avec peine mes larmes en montant les escaliers, faisant tout pour ne pas montrer à ma tante que j'étais atteinte, alors qu'elle me lançait une nouvelle répartie cinglante.
Je n'en pouvais plus. J'allais craquer. Vraiment craquer. Elle savait parfaitement où appuyer pour me faire affreusement mal.
Elle m'en voulait plus que tout. Aujourd'hui était l'anniversaire de ma cousine, ses douze ans, le jour où elle a reçut son Dragon. Je ne l'avais toujours pas vus, il était dans les boxes. Néanmoins, ma tante me nommait comme première responsable du faite que tout le monde avait déserté la place centrale au moment où le Dragon de ma cousine était arrivé. De plus, le faite que j'ai le plus rare des Dragons avait fait piquer une crise de jalousie à cousine, qui ne cessait de harceler ma tante pour qu'elle le récupère.
Elle m'avait donc, en premier tant, rabâché que je n'étais qu'une petite garce, ne sachant que m'incruster tel un insecte, et que je ne méritais même pas de vivre. Que j'aurais du crever avec mes parents, au lieu de leur faire honte en étant en vie. Qu'elle me retirerait Lytme, car un tel Dragon pour moi était comme un ange pour de la terre. Et ce n'était qu'un résumé. Elle n'avait cessé de me menacer, m'insulter, amenant très rapidement une boule dans ma gorge alors que ma cousine me regardait avec un air supérieur, un sourire aux lèvres, et les bras croisés avec satisfaction. Alors que ma tante allait enfin me lâcher, elle avait insisté sur le fait que j'étais chez Ikuto. Et ma tante était repartie finalement, se relançant sur le sujet.
Elle m'a dit qu'elle fera ce qu'il fallait pour qu'ils me rejettent, que Ikuto me déteste, qu'il me haïsse, qu'il ne veuille plus jamais me reparler. Faire en sorte que je n'es plus personne sur qui compter. Que je sois seule pour toujours.
Et je savais que certaine chose étaient du bluff. Mais ma tante était capable de tout. J'étais terrorisée. J'étais détruite. Je n'en pouvais plus. Il me fallait me relâcher, pleurer jusqu'à m'endormir, pour encore une fois tenir face à elle la prochaine fois. Si jamais il y avait une prochaine fois.
Je ne pouvais vraiment plus tenir.
Je pris donc une décision.
Je saisis un gros sac de sport que j'avais caché pour ne pas que ma cousine le récupère, et le remplissait de mes quelques affaires. Me décidant rapidement pour aller voir Lytme, je pris la décision de dormir là bas. Pour ne pas déranger les deux Dragons, je pris ma couette, mes oreillers, et filais par la fenêtre, fuyant sans risque de me faire découvrir. Se fut simple, j'étais au rez de chaussé.
Je me mis à marcher vers les boxes, refoulant difficilement mes larmes. Si jamais ma tante cherchait à me récupérer... je n'aurais d'autre choix que de partir. Je ne pouvais demander à Ikuto de m'aider, jamais je ne l'embarquerais là dedans.
Je voulus ouvrir la porte, mais constatait qu'elle était déjà ouverte. Je fronçais les sourcils, et, inquiète, ouvris la porte pour voir si tout allait bien. Je ne savais si il y avait des hommes semblables à celui qui avait empoisonné Akana et Tokori, et qui était à deux doigt de le faire à Lytme.
Je soupirais de soulagement quand je remarquai Ikuto.
Bizarrement... la boule qui s'était formée dans ma gorge disparut quand je me mis à l'observer.
Il était endormit dans un coin de la pièce, Lytme et Akana étaient complètement entrelacé, et il avait dut vouloir les laisser tranquille. Mais que faisait t-il ici ? Je posais mon sac, et le rejoignit avec ma couette et les les oreillers.
Il était appuyé contre le mur, la bouche légèrement ouverte. Il était très mignon, tout innocent, comme ça. Je n'avais pas vraiment pus le voir dormir, c'était lui qui se réveillait avant moi.
J'installais la couette ainsi que les coussins, et tentais de le tirer doucement pour qu'il tombe au sol, mais il se réveilla quand je lui pris la main.
_ Amu ? Murmura t'il en se frottant les yeux. Est-ce que je rêve ?
_ Heu.., hésitais-je.
_ Oui, je rêve certainement, dit il en regardant ma couverture. Sinon, elle ne serait pas apparus toute seule, avec toi.
_ Allons nous coucher, d'accord ? Dis-je sans, je ne sus pourquoi, oser le contredire.
_ Je veux te serrer dans mes bras, souffla t-il, encore endormi.
Je me couchais, et il vint rapidement se coller contre moi sous la couverture, la tête dans mon cou.
_ J'aimerai tellement que ça se réalise réellement, et pas juste dans un rêve.., murmura t'il. Mais là, au moins, je peux t'embrasser autant que je veux.
Il me retourna d'un coup sec, et me fixa de ses yeux améthystes complètement empreint de désir.
Woola.
Mon corps réagit, et je me sentis soudain attirée. Je ne devais pas réagir comme ça, sinon on allait déraper. J'étais mal. Très mal.
_ Heum.. Ikuto, tu ne rêves pas.. , dis-je finalement.
_ Mais oui, c'est ça, grogna t'il. C'est juste mon subconscient qui prend mes désirs pour une réalité.
Il me rapprocha de lui, et m'embrassa brusquement, fourrant tout de suite sa langue dans ma bouche. Et à ma plus grande surprise, je ne pus me contrôler. Je gémis, et il se sépara de moi, haletant.
_ Jamais mes rêves n'ont été si vrais..
Je m'empressais de m'écarter de lui, ne sachant pas comment le convaincre qu'il ne rêvait pas. Il me rapprocha une nouvelle fois de son corps, reprenant de nouveau mes lèvres, mais cette fois ci, beaucoup plus tendrement. Son baiser était tellement câlin que je n'eux d'autre choix que d'y répondre, et il soupira en se séparant de moi. Ses yeux à demis fermés, fixés sur moi, magnifiquement intenses, me firent perdre mon souffle.
_ C'est étrange, souffla t'il. Dans chacun de mes autres rêves, tu t'éloignais de moi en criant. Là, tu me réponds, et c'est encore mieux que tout à l'heure. C'est le plus beau rêve que je n'es jamais fais.
_ Parce que ce n'est pas un rêve, crétin !
_ Par contre, tu m'insultes souvent. Mais je vais pouvoir tenter..
Ses mains se posèrent sur mes reins, dangereusement près de mes fesses.
Là, il y avait urgence. Je tentais le tout pour le tout.
Ma main s'abaissa en claquant sur sa joue, et il sursauta brutalement, les yeux grand ouverts. Il posa sa main sur son visage, stupéfait.
_ Tu comprend, là ? Raillai-je. Ce n'est pas un rêve, je suis vraiment là, alors arrête de me tripoter.
_ Amu ?
_ Non, le maire.
_ Ça serait dégouttant, dit il en grimaçant.
_ Tu l'as dis, fis-je en imitant sa moue.
Il me fixa, et sourit.
_ Tu ma laissé te tripoter ?
_ Qu'est-ce que je voulais que je te fasse ?! Tu étais persuadé que c'était un rêve !
_ Tu aurais pus me donner une claque depuis le début, mais tu l'as juste fait quand j'ai posé ma main trop près de tes fesses. Donc.. quand je t'embrasse, ça ne te déplais pas.
_ Pourquoi ça me déplairais ? Marmonnais-je, un peu gênée.
_ Tu ne nie pas ? S'étonna t-il.
_ Je n'aime pas mentir, ajoutais-je en détournant le regard, sachant que j'ajoutais de l'huile sur le feu. Ça.. ça me plais quand tu m'embrasse.
_ Alors pourquoi tu ne te laisses pas faire ?
_ Parce que je ne suis pas avec toi.
_ Mais ça, tu peux y remédier.., murmura t-il, suppliant.
_ Je ne suis pas encore amoureuse de toi, Ikuto.
_ Tu me tues, Amu, soupira t'il.
_ Désolé, marmonnais je.
Il me releva le visage, et dit.
_ Désolé d'avoir été trop entreprenant. Mais.. c'est moi, ou tu as gémis ?
Je me retournais aussi sec, le faisait rire doucement. Il se colla contre mon dos, et me murmura à l'oreille :
_ Tu n'a pas à avoir honte. Si tu savais à quel point ça me rend heureux de savoir que je te fais autant d'effet.. (Il posa sa main sur ma joue) J'en étais sur, tu rougies.
Il me retourna brusquement, et posa ses lèvres contre ma joue. Il murmura, à même ma peau :
_ J'imagine que c'est aussi pour ça que je t'aime, la patience que tu m'oblige à ressentir. ( Je me mis à rougir, et il sourit de nouveau ) Je n'aurais jamais espérer t'avoir avec moi pendant une nuit entière.. Pas que j'en suis mécontent, bien au contraire, mais qu'est-ce que tu fais là ?
_ Je pourrais te poser la même question..
Si je m'avançais sur ce terrain...
_ Même si tu as attrapé le type, j'avais toujours peur pour eux, fit il en indiquant nos Dragons. Répond moi, pourquoi est-ce que- C'est ton sac ?!
Je poussais un soupir en posant une de mes mains sur mon visage, alors qu'Ikuto commençait à tout comprendre.
_ Amu ? Qu'est-ce que ta tante t'a fais ?
Son ton affreusement sérieux me fis fermer très fort les yeux, alors que les événements de la veille me revenaient.
_ R-Rien.. je voulais juste... Lytme...
_ Amu, ce n'est pas Lytme qui te mes dans cet état. Ne me mens pas, et retire moi cet- tu pleures ?!
_ Merde, murmurai-je en m'essuyant les yeux. Non, ne t'inquiète pas, j'ai juste une poussière dans l'½-
Il tira d'un coup sur ma main, les tenant éloignées de mon visage, et plongea ses yeux dans les miens.
Il lisait en moi comme dans un livre ouvert.
Et sachant qu'il était en train de deviner ce qui m'étais arrivé, les larmes remontèrent et mon visage se crispa.
_ Amu, souffla Ikuto, torturé. Dis moi ce qu'elle t'a fait, je t'en supplie..
_ Je.. je ne veux pas t'entraîner là.. là dedans, sanglotais-je en tirant sur ma main pour m'essuyer les yeux.
Il ne me laissa pas faire, et se pencha pour m'embrasser les pommettes, cueillant mes larmes du bout des lèvres.
_ Je suis déjà trop impliqué avec toi pour que tu me cache des choses, murmura t-il. Je ne te laisserai faire aucun mouvement tant que tu ne me l'aura pas dis.
Il tenait mes mains de chaque côté de mon corps, et avait basculé au dessus de moi.
_ Qu'est-ce qu'elle t'a fais ? Insista t-il.
_ Elle..., balbutiais-je en rendant les armes. Elle m'a.. m'a dit que...
_ Que quoi ?
_ Que.. que par exemple, j'aurai... j'aurai dus crever avec mes parents...
Je sentis Ikuto se crisper, et il siffla, me faisant déglutir.
_ '' Par exemple '' ? Releva t-il, froid.
_ Elle.. elle m'a dit d'autre chose du même style..
_ Dis moi que c'est la première fois.
_ De.. de quoi ? Fis-je, perdue.
_ Dis moi que c'est la première fois qu'elle te torture ainsi. Dis le moi.
_ Je.. je.. non.., reniflais-je.
_ Je me doutais qu'il se passait quelque chose, fit il d'un ton calme.
Le même ton calme qu'il avait utilisé avec Yoru. J'en frissonnais de nouveau. Ses pupilles exprimaient tant de rage...
_ Qu'est-ce qu'elle t'a dis d'autre ?
_ Que... que mes parents se seraient... se seraient pendus aujourd'hui, parce que je leur feraient honte...
_ Je vais la tuer, murmura t-il. Depuis combien de temps est-ce qu'elle te fais ça ?
_ Je.. je ne veux pas en parler...
Il sentit que le faite d'être en colère, même si je savais que ce n'était pas envers moi, me bloquais. Il se calma donc, et me lâcha les mains pour m'enlacer.
_ Excuse-moi. Mais s'il te plaît, explique moi.
_ Je.. j'ai.. je ne veux pas que tu..
_ Amu, je t'en conjure.. ( il embrassa ma joue ) Dis moi. Je veux t'aider, je veux te sortir de là. Te sortir de l'enfer dans lequel elle t'enferme. Dis moi, mon amour.. s'il te plaît.. ça me tue de te voir souffrir, siffla t-il alors que je me remettais à sangloter. Amu, Amu je t'aime, tu m'entends ? Explique moi..
Je finis par craquer, et lui racontai ce qu'elle m'avait craché au visage pendant toute la soirée. Mes sanglots se multiplièrent quand je lui dit pour lui et sa famille. J'avais terriblement peur qu'il me repousse, me dise '' Et bien ta tante a raison, tu n'es qu'une moins que rien ''.
Lytme se redressa, et grogna doucement. Ikuto lui dit une phrase du genre '' je m'en occupe'', et je l'entendis se recoucher.
_ Amu.. Amu regarde moi, murmura t-il en remontant mon visage. Je ne te haïrais jamais, tu m'entends ? Ni moi, ni ma famille. Tes parents auraient été très fières de toi, crois moi. Dire le contraire serait totalement irrationnel. Qui ne serait pas fier d'une fille qui arrive à mettre au tapis un homme qui fait 30 kg de plus qu'elle ?
_ Je sais que certaines choses sont du bluff, mais... mais j'ai peur que.. qu'elle dise vrai...
_ Tout ce qui sort de la bouche de ton enfoiré de tante n'est qu'un tissus de mensonge, Amu, me dit il en me caressant la joue. Elle ne pourra jamais te prendre Lytme. Tes parents auraient été plus que fières de toi. Et il n'y a que dans ses rêves qu'elle me ferra un jour te détester. Je t'aime, c'est un fait. Un fait irréversible, comme deux et deux font quatre. Quelque chose de logique et d'impossible à changer, d'accord ? Ne la laisse pas te démolir un peu plus.
_ Ça fais tellement longtemps qu'elle le fait...
_ Combien ?
_ Treize ans..., murmurai-je.
_ Tu vis ça depuis que tu habites chez elle ? Fit il glacialement.
Je me crispais, et il se calma de nouveau en caressant ma nuque.
_ Pardon, je m'emporte, souffla t-il en m'embrassant le front. Je bouillonne simplement de colère. Pourquoi est-ce que tu n'as jamais rien dis à personne ?
_ Parce que... à force de répétition... j'ai finis par croire ce qu'elle me disait. Que personne n'était là pour moi, que.. que jamais quelqu'un ne voudrait de moi... alors pourquoi perdre mon temps à tenter d'allez parler à quelqu'un ? Lytme me suffisait, en plus.
_ C'est pour ça que tu m'as dis que tu ne le méritais pas, quand nous sommes partis la première fois ?
_ Entre autre...
_ Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dis, pour ta tante ?
_ Je... je ne voulais pas, et je ne veux toujours pas t'entraîner là dedans. Elle me fait peur, Ikuto, le coupais-je. Réellement. Elle me terrifie. Je ne veux pas qu'elle te fasse du mal, à toi et à ta famille...
_ Amu... les Tsukiyomi forment une famille respectée et appréciée de tous, ce qui n'est pas le cas de ta tante. Mon père travaille à la mairie, et le maire le sollicite souvent pour des conseils. Ma mère enseigne à la maternelle. On ne peut pas dire que ta tante soit très populaire, elle. Jamais elle ne pourra nous atteindre, elle a trop peu d'appuis autour d'elle. Tu peux me laisse t'aider, je ne crains rien. Elle ne pourra jamais me faire de mal.
_ Je.. je suis persuadée du contraire...
_ Si je te le dis, miss têtue, me murmura t-il. Tu n'as pas à t'inquiéter. Je paris que ta tante t'a dis un truc dans le genre '' tu n'apportes que des malheurs '', hein ?
Je détournais la tête sans le regarder, signe que je ne le contredisait pas.
_ La preuve que c'est faux. Rien qu'en étant contre moi, tu me combles de joie. Tu as sauvé le village d'un incendie. Tu as sauvé la patte d'Akana, ainsi que celle de Takori. Tu crois que tout ça, ce sont des choses affreuses ?
J'ouvris la bouche pour lui prouver qu'il avait tord de penser ça de moi, mais.. je ne trouvais rien. Il avait tuer dans l'½uf mes certitudes.
Je poussais un soupir, alors qu'il me serra un peu plus contre lui, satisfait d'avoir réussi à me faire perdre mes arguments.
_ Comment est-ce que quelqu'un comme moi peut être aimée par une personne tel que toi ?
_ Parce que deux et deux font quatre, je te dis.
Je secouais la tête, un sourire désabusé aux lèvres. Il avait toujours réponse à tout, de toute manière.
_Et que je t'aime, Amu. Mais.. Tu sais que ce que te fais ta tante, ça s'appelle de la maltraitance psychologique ? Elle te torture, et elle doit payer pour ça.
Je me détournais de lui en déglutissant, et resserra son étreinte fortement, sans toute fois me faire mal.
_ Amu, je veux que demain, tu ailles porter plainte, murmura t-il.
_ Quoi ? Balbutiais-je, stupéfaite. Mais..
_ Non, Amu. Pas de mais. Il est hors de question qu'elle réussisse à s'en sortir comme ça, après ce qu'elle t'a fait endurer toute ses années. Qu'est-ce que tu allais faire, exactement ? T'enfuir ?
Je détournais la tête en déglutissant, ne voulant rien ajouter, et Ikuto gémit douloureusement.
_ Je ne veux pas que tu partes, dit il en posant sa tête dans mon cou. Je ne te laisserais pas faire. Je t'aime trop pour ça. Elle va payer pour ce qu'elle a fait.
_ Mais où est-ce que j'irais, Ikuto ? murmurai-je. Je n'es personne, et..
_ Chez moi.
_ Pardon ?
_ Demain, on ne va pas en cours, fit il en se redressant pour me regarder dans les yeux. Tu viendras chez moi, on expliquera tout à mes parents, et tu iras porter plainte.
_ Mais je ne peux.., soufflais-je, déconfite. Je ne crois pas avoir le courage de.. et puis je ne veux pas forcer tes parents à m'aider... Je...
_ Amu... Mes parents m'on confiés, ce soir, et d'ailleurs je voulais te le dire demain, qu'ils étaient les meilleurs amis des tiens. Ils m'ont dit qu'ils avaient voulut te récupérer, et qu'ils ont demandé ta garde au maire. Seulement, ta tante ne les a pas laissé faire, et absolument voulus te récupérer, coûte que coûte, en suppliant le juge.
_ Quoi ? Bredouillai-je. Mais pourquoi ? Elle m'a dit qu'elle n'avait jamais voulus de moi, qu'elle aurait préféré que je meure avec mes parents..
Je vis clairement les yeux d'Ikuto s'assombrirent de colère, et il murmura :
_ Elle a prétendue que tu étais la seule chose qui lui restait de son défunt frère...
_ Qu'elle salope ! Murmurais-je en serrant les dents.
_ Amu, s'il te plaît, dit il en attrapant mon menton. Dis moi que tu le feras. Dis moi que tu va lui faire payer ses années te torture.
Je gardais le silence pendant quelque secondes, et regardais Ikuto. Malgré que je trouvais ça terriblement pathétique, je lui demandais.
_ Tu resteras avec moi ?
_ Pour toujours, Amu, souffla t-il. Pour toujours.
_ Bon alors.. d'accord, acceptais-je finalement. J'irais porter plainte demain...
_ Merci, Amu, dit il en me caressant la joue. Je veux qu'elle paye pour ce qu'elle t'a fait.
Prise d'une soudaine impulsion incontrôlable, je lui murmurais.
_ Ikuto ?
_ Oui ?
_ Peux tu m'embrasser ?
Je le sentit se figer, et il redressa la tête, stupéfait par ma demande grandement inattendue.
_ Quoi ?
_ Je sais que ce n'est pas bien de te donner des faux espoirs, bredouillais-je. Mais.. je sens que j'en est besoin... J'ai... J'ai besoin de te sentir, de savoir que tu es là, près de moi...
_ Je suis près à me blesser cent fois pour que tu me demande ça, Amu, souffla t-il. Évidemment que je peux t'embrasser.
Il se mit à quatre patte au dessus de moi, et pressa son corps contre le mien. Ses lèvres se posèrent sur les miennes avec une infinie douceur, et sa langue caressa la mienne avec une tendresse extrême. Nos bouches se mariaient parfaitement et bougeaient simultanément, et de nouveau, l'intensité du baiser me remplie de bien être. Je sentie quelque chose s'épanouir dans mon ventre jusqu'à ma cage thoracique, créant une ligne de bonheur et de plaisir absolue, qui explosa dans mon c½ur. Nous nous séparâmes de quelques centimètres, reprenant notre souffle, et alors qu'Ikuto s'écarta, je me redressai pour reprendre le baiser, désirant que cette sensation perdure. Il fut tellement surpris qu'il ne bougea pas pendant quelques secondes, mais quand ma langue toucha la sienne, il se reprit et m'embrassa avec ferveur.
Nos lèvres se séparèrent pour se rependre, plusieurs fois, lui laissant juste le temps de murmurer mon prénom. Soudain, Ikuto s'éloigna brusquement de moi, la respiration sifflante, tout comme la mienne.
_ Attend, Amu. Attend...
Il haletait, et me regardait avec une pointe de douleur.
_ T'embrasser une fois, c'est très bien, reprit il. Mais plus de cinq minutes.. je ne suis pas sur de résister, résister à espérer, souffla t-il douloureusement. Et sachant que.. que tu ne m'aime pas encore.. je..
_ Ikuto, je ne sais pas ce qui me prend, murmurais-je, choquée de moi même.
Je regardais mes mains bandées et fronçais les sourcils, me demandant pourquoi je lui avais sauté dessus comme ça, me demandant ce que représentait cette sensation qui avait explosé en moi, qui semblait avoir défoncé toutes les portes. Cette sensation, ce sentiment, qui perdurait à présent dans tout mon corps et mon esprit, et qui me poussait vers Ikuto, qui m'attirait invariablement vers lui. Et j'avais eu tellement peur qu'elle disparaisse que je lui avais sauté dessus.
Un mot : Terrifiée. J'avais peur. Étais-je malade ? Mais ce sentiment était beaucoup trop plaisant pour qu'il vienne d'une quelconque maladie. Étais-je redevenue étrange, comme hier ? Non, je n'avais pas envie de le traiter de légume. Juste.. de l'embrasser. D'être dans ses bras. Ce qui étais une autre bizarrerie en pensant à la façon dont je le repoussais.
Je grognais d'irritation, et j'eus soudain envie de frapper quelque chose, ce qui m'énerva encore plus. Je m'assis et me mis à taper dans mon oreiller, alors qu'Ikuto semblait de plus en plus perplexe.
_ Heu.. Amu ? Ça va ?
_ Je ne sais pas ce qui m'arrive ! M'exclamai-je en le regardant. Je te saute dessus, alors que d'habitude c'est toi qui est à deux doigts de me violer, et puis j'ai eu un truc, là, qui m'es arrivé là, ( je posais ma main sur mon ventre et la remontais jusqu'à ma poitrine ) et qui a explosé là ! Et maintenant, je me sens bien, tellement bien que ça m'énerve ! Je suis heureuse, alors que ma tante m'a torturé toute la soirée ! Et puis j'ai encore envie de te sauter dessus, et d'être dans tes bras ! J'ai envie de t'embrasser, et d'être tout le temps avec toi ! Mais bordel, qu'est-ce que j'ai ?!
Ikuto c'était figé, et me regardait avec de grand yeux.
Je grognais de nouveau et me remis à taper dans mon oreiller, tentant de chasser l'énervement qui grandissait en moi. J'étais tellement énervée que mes mains ne me faisaient même plus mal.
Soudain, je me sentis tirée en arrière, et je fus plaquée contre le sol moelleux par corps délicieusement dur.
_ Amu.., gémit Ikuto, les yeux à demis fermés.
J'allais dire quelque chose comme '' ce n'est pas le moment, il faut que je sache ce que j'ai, ou sinon je fait une attaque '' mais il m'embrassa brutalement. Mes yeux se fermèrent automatiquement, et je passais mes bras autour de son cou. Mes mains fourragèrent dans ses cheveux, nos nez s'écrasèrent l'un contre l'autre, nos lèvres dansèrent, et nos langues se livrèrent à un combat acharné. Reprenant conscience que je devais savoir ce que j'avais, je repoussais Ikuto, mais il reprit instantanément mes lèvres et pressa son corps contre le mien. Je fus rapidement haletante, et Ikuto se sépara de ma bouche pour allez suçoter mon cou. Le sentiment nouveau se déchaînait dans mon corps sans interruption, et je fermai les yeux, tentant de me calmer.
_ Ikuto.., soufflais-je. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?
_ Je suis tellement heureux, soupira t'il en remontant vers mon visage.
La différence entre ses iris à ce moment là et quelques minutes plus tôt étaient incroyablement marquée. Il irriadiait le bonheur, et je ne saisissais pas pourquoi.
_Tellement.., continua t-il. Ho Amu, tu ne peux pas savoir à quel point..
_ Bordel Ikuto ! Rugis-je, irritée de ne rien comprendre. Tu vas me dire ce que j'ai, oui !
Lytme grogna brutalement, m'ordonnant de faire moins de bruit, et je marmonnais un pardon avant de fixer Ikuto qui me regardait avec tellement de bonheur, de joie, et.. d'amour, que je me calmais tout de suite.
Il se rapprochait de plus en plus de moi, mais bizarrement, je n'avais aucune envie de le repousser. Le contraire même, j'avais envie de l'attirer à moi.
_ Tu n'en à vraiment aucune idée, Amu ? Chuchota t'il en embrassant mon nez. Qu'est-ce que ça te fais quand je te fais ça ?
Il m'embrassa délicatement, puis se redressa.
_ J'ai.. quelque chose, dans mon ventre et dans ma poitrine, qui explose, marmonnais-je. Ça me rend.. bien. C'est étrange. Et j'ai très envie que tu recommences. Tu sais ce que c'est ?
_ Amu..., gémit il. Fais un effort, s'il te plaît. Je veux que ce soit toi qui le dise..
Je fronçais les sourcils, et me mis à réfléchir. Les pièces du puzzle s'emboîtèrent dans mon crane, et je le regardais, totalement confuse.
Cette brusque explosion dans mon c½ur... ça avait été l'ouverture de cette dernière porte. L'ouverture brusque et irréversible de la dernière barrière qui séparait...
Ikuto de mon c½ur.
_ Je.. je t'aime ?
_ Ho Amu..
Il plongea sa tête dans mon cou, et gémit de bonheur, alors que j'étais encore trop stupéfaite par ma découverte que je restais immobile. J'étais.. amoureuse ? En moins d'une semaine ? Étais-ce seulement possible ?
Ce sentiment, que je pouvais qualifier à présent, me prouvait que oui.
La porte était belle est bien ouverte.
Je l'étais.
Amoureuse.
_ Ikuto, chuchotai-je. Regarde moi, s'il te plaît.
Il redressa la tête, et je plongeai dans ses yeux, trouvant exactement ce que je ressentais. Mon être se remplit d'affection, et il poussa un râle, venant poser son front contre le mien en fermant les yeux.
_ Ce sentiment dans tes yeux.. c'est.. c'est trop beau pour être vrai.. souffla t'il. Donne moi une claque, juste pour que je sois sur de ne pas rêver..
_ Je vais faire mieux que ça, murmurais-je.
Il ouvrit les yeux, et je l'attirai à moi, l'embrassant avec à mon tour, tout ce que je ressentais pour lui à présent. Il poussa un gémissement profond, et me répondit de la même façon en posant ses bras de chaque côté de ma tête. Nous nous séparâmes, et il se laissa tomber à côté de moi. Ces bras vinrent entourer ma taille et mes épaules, m'attirant vers lui.
_ Je ne peux pas croire que j'ai craqué moins d'une semaine, soufflais-je dans son cou. Je m'étais persuadée de tenir pendant au moins deux...
_ Je suis tellement heureux.. je n'aurais jamais espéré meilleure chose. Amu, je t'aime tellement..
_ Je.. je t'..
_ Oui ? Dit il en mettant mon visage face au sien, remplit d'espoir.
_ Je t'aime aussi, murmurais-je.
Ses yeux se voilèrent, et il m'embrassa tendrement. Nous nous séparâmes, et il frotta son nez contre le mien.
_ J'ai finalement réussi à la trouver et à l'ouvrir, cette porte..., fit il, tout sourire. Ça en a pris, du temps.
_ Ça a pris à peine trois jours, marmonnais-je.
_ Non, dix ans, me corrigea t-il.
_ Ça ne fais que trois jours que tu essayes, le contrais-je.
_ Mais dix ans que j'attends, souffla t-il en m'embrassant.
Je lui répondis, toute frémissante, et il soupira de contentement en me serrant plus fermement.
_ Maintenant..., dit il en me caressant la joue. ...je ne veux en aucun cas que tu me repousses quand je te prends dans mes bras, ou quand je t'embrasse, Ok ?
_ Pour les bras, d'accord, acceptais-je en marmonnant. Mais quand tu m'embrasseras, ça sera une autre histoire. Je suis pudique, et je il est hors de question que tu m'embrasses devant une foule qui nous fixe.
_ Mais pourquoi ? Fit il avec une petite moue enfantine.
_ Parce que je suis pudique, répétais-je en rougissant légèrement. Et que tu n'a pas besoin de montrer à tout le monde que je t'appartiens.
_ Évidemment que si. Dès que tu sera aux cours de voltiges, tu sera fixée de tout les côtés. De un, parce que tu sera avec Lytme, et de deux, parce que tu es magnifique.
_ Arrête.
_ De quoi ? Tes cheveux sont vraiment superbes, d'une couleur tellement exotique.. et tes yeux ambre sont tellement hypnotisant. Tu es juste musclée comme il faut, ni trop maigre ni trop grosse, tu as la taille parfaite, et tu as un visage d'ange. Et je t'aime.
_ Pff, tu dis juste ça pour ne pas que je contredise.
_ Peut être.., sourit il en approchant son visage du mien.
Soudain, nous fûmes soulevé du sol, et je regardai Lytme qui grogna.
_ Quoi nos ardeurs amoureuses sont trop fortes ? Répétais-je, toute rouge. Tu t'es entendue ronronner, toi, avec Akana, monsieur '' J'hiberne pendant deux jours '' ?
Il grogna de nouveau, bien peu touché par la pique que je venais de lui lancer. Ils nous transporta jusqu'à Akana, qui grogna avec amusement.
_ De quoi ? Est-ce que je t'es mis dans une Chambre séparée de Akana, pour te séparer d'elle, moi ? Arrête ça, ou demain, je ne t'emmènerai pas au champ.
Il renifla, et enlaça étrangement Akana, dans une position que je ne pourrai décrire. Il nous posa entre eux, sur leur ventre, et je roulai jusqu'à Ikuto, qui avait été attiré dans le creux que formait les deux estomacs. J'atterris sur lui, et nos bouches se collèrent. Nous éclatâmes de rire, et il m'enlaça en m'embrassant, tot sourire. Akana bougea légèrement, et Ikuto fus surélevé, venant à mon niveau. Je me pelotonnais contre lui, à présent désirante de toujours plus de contact, et il me serra la taille, tout plongeant son visage dans mes cheveux alors que nos deux Dragons posèrent leurs têtes juste au dessus de nous. Ils se mirent à ronronner, et Ikuto me demanda, juste un peu avant que nous sombrions.
_ Amu ?
_ Hm ?
_ Sois à moi.
_ ... Je suis déjà à toi.
Et nous nous endormîmes.
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Le chapitre est un peu plus court que d'habitude, mais je voulais absolument finir sur ça, alors bon...
Mais ce n'est pas le plus important.
C'est bon, ils sont en couple ! 8D J'avais dis que le couple serrait très, très proche d'être réalisé... il fallait bien que Amu lâche, elle ne pouvait résister longtemps, comme je l'es déjà dis.
Le Chapitre à principalement été basé sur la tante, avant le Amuto qui arrive dans les dernières pages. Ikuto est maintenant au courant, et Amu vas arrêter de souffrir. La famille Tsukiyomi vas être très présente au prochain Chapitre, et je pense que les Dragons vont revenir sur le devant de la scène soit dans le chapitre suivant, ou bien le 11, mais dans peu de temps.
Chapitre 10 dimanche prochain, comme d'hab !
30 com's pour la suite !
'' Les échalotes vaincront ! ''
Neko~Nya
Im a genius, Posté le mercredi 04 mars 2015 23:53
lorsque Amu paniquait car elle ne savait pas se qui lui arrivait, j'avais envie de frapper sa tête avec un panneau marqué: AMOUR